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L'ombre d'Octobre : Révolution russe et le spectre des soviets

Auteur : Pierre Dardot

Auteur : Christian Laval

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Résumé

Le mythe bolchevik est épuisé. Seuls de sinistres régimes et quelques sectes, accrochés aux emblèmes, rituels et formules desséchées, continuent aujourd'hui d'en faire une référence identitaire. À quoi bon alors en parler encore ? Le refoulement de cette histoire risquerait de nous aveugler sur la persistance de pratiques directement héritées du bolchevisme : verticalisme ouvert ou occulte au profit d'un leader, culte de l'État-nation, obsession de la prise du pouvoir par l'insurrection, refus de la démocratie et de l'autonomie des formes d'auto-organisation, autant d'éléments qui forment ce qu'il faut appeler « l'ombre d'Octobre ». La prise du pouvoir par les bolcheviks a été une catastrophe pour le mouvement ouvrier et pour l'histoire même de l'émancipation. Elle doit être mieux comprise dans sa logique profonde. Du Parti souverain à l'État national, il y a en effet continuité : le bolchevisme a été la culmination fanatique et délirante de la doctrine occidentale de la souveraineté de l'État. Tournant le dos à ce communisme d'État, une politique du commun s'invente aujourd'hui qui renoue avec d'autres expériences révolutionnaires et met en oeuvre le principe démocratique de l'autogouvernement. ©Electre 2024

Le mythe bolchevik est épuisé. Seuls de sinistres régimes et quelques sectes, accrochés aux emblèmes, rituels et formules desséchées, continuent aujourd'hui d'en faire une référence identitaire. À quoi bon alors en parler encore ? Le refoulement de cette histoire risquerait de nous aveugler sur la persistance de pratiques directement héritées du bolchevisme : verticalisme ouvert ou occulte au profit d'un leader, culte de l'État-nation, obsession de la prise du pouvoir par l'insurrection, refus de la démocratie et de l'autonomie des formes d'auto-organisation, autant d'éléments qui forment ce qu'il faut appeler « l'ombre d'Octobre ». La prise du pouvoir par les bolcheviks a été une catastrophe pour le mouvement ouvrier et pour l'histoire même de l'émancipation. Elle doit être mieux comprise dans sa logique profonde. Du Parti souverain à l'État national, il y a en effet continuité : le bolchevisme a été la culmination fanatique et délirante de la doctrine occidentale de la souveraineté de l'État. Tournant le dos à ce communisme d'État, une politique du commun s'invente aujourd'hui qui renoue avec d'autres expériences révolutionnaires et met en oeuvre le principe démocratique de l'autogouvernement. Pierre Dardot est philosophe et chercheur à l'Université Paris-Nanterre. Christian Laval est professeur de sociologie à l'Université Paris-Nanterre. Depuis 2004, ils animent le groupe d'études et de recherche « Question Marx », qui entend contribuer au renouvellement de la pensée critique, et ont déjà publié ensemble La nouvelle raison du monde (La Découverte 2009), Marx, prénom : Karl (Gallimard, 2012), Commun. Essai sur la révolution au xxie siècle (La Découverte, 2014) et Ce cauchemar qui n'en finit pas (La Découverte, 2016).

Fiche Technique

Paru le : 02/11/2017

Thématique : Russie

Auteur(s) : Auteur : Pierre Dardot Auteur : Christian Laval

Éditeur(s) : LUX

Collection(s) : Humanités

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-89596-267-0

EAN13 : 9782895962670

Reliure : Broché

Pages : 296

Hauteur: 19.0 cm / Largeur 13.4 cm


Poids: 0 g