Les contributions étudient les aspects économique et social des jeux Olympiques, depuis ceux de Chamonix en 1924 jusqu'à ceux de Paris en 2024. Elles analysent notamment les bénéfices et les coûts, l'émergence d'un marketing ou encore les retombées de l'organisation pour les sportifs. ©Electre 2025

Après l'échec de trois candidatures, Paris a enfin obtenu, le 13 septembre 2017, l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 2024. Depuis un demi-siècle, l'accueil des grands événements sportifs est devenu un instrument de communication politique majeur pour l'image d'un pays.

Ces grands événements sportifs internationaux constituent un sujet d'étude complexe dont l'analyse est indispensable. La problématique des impacts économiques, sociaux, environnementaux et de l'héritage de ces événements sportifs majeurs questionne l'ensemble des décideurs, financeurs et organisateurs de ces manifestations.

Cet ouvrage se propose, dans une première partie, de faire un bilan des retombées d'un certain nombre de Jeux Olympiques. Si Christophe Durand montre bien l'émergence d'une stratégie de marketing territorial à travers l'accueil à Chamonix des premiers « Jeux d'hiver internationaux », Wladimir Andreff s'efforce de mettre en place une étude d'impact comparée sur les JO de Grenoble et d'Albertville. Jean-Jacques Gouguet s'intéresse tout particulièrement à la dimension sociale de l'héritage des Jeux en faisant un parallèle entre Barcelone 1992 et Londres 2012, alors que Patrice Bouvet fait preuve d'originalité en se focalisant sur les retombées directes ou plus lointaines pour les médaillés olympiques.

La seconde partie de l'ouvrage se veut plus prospective dans l'optique des Jeux de Paris 2024. Mathieu Llorca, Andrew Zimbalist et Pascal Gayant partagent une partie importante de constats sur les nombreux problèmes posés structurellement par les JO. Ils font des propositions intéressantes et originales pour faire évoluer le modèle global des Jeux, au-delà de l'Agenda 2020 proposé par le CIO. La contribution d'Éric Barget s'attache à caractériser précisément les coûts des Jeux pour tenter de mieux les maîtriser quand Alain Ferrand souligne la nécessité de mettre en place un cadre managérial permettant de concevoir et de mettre en oeuvre durablement, une stratégie pour obtenir la valeur sociale souhaitée.