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Un coup de coeur de Amandine
Ayant publié très peu de son vivant, la poétesse Béatrice Douvre livre ici un cahier dans lequel elle a écrit les six derniers mois de sa vie, avant de mourir à l’âge de vingt-sept ans.
Ce cahier contient son journal mais aussi ses derniers poèmes. Son journal est une véritable plongée dans les pensées les plus sombres de la poétesse, qui sont d’une noirceur inouïe mais d’une telle beauté : nous ne pouvons décrocher de ces lignes, à moins de reprendre son souffle. Les mots sont justes, forts et puissants. Elle montre tout ce que peut exprimer la langue, toutes les émotions que l’écriture peut faire émerger chez le lecteur. Nous ne ressortons pas indemnes de cette lecture : nous vivons les chagrins d’amour avec Béatrice Douvre, nous assistons à sa douleur d’être à cause de son anorexie, nous comprenons sa difficulté à trouver sa place dans le monde, nous expérimentons ses découvertes des plaisirs charnels avec hommes et femmes, plaisirs pourtant coupables puisqu’elle est une fervente croyante en Dieu.
Beauté, pureté, honte, désespoir, amour, obsession du corps : nous sommes emportés dans le tourbillon infernal des émotions pures et intimes. Chaque vers, chaque phrase est unique et possède une beauté et une profondeur à couper le souffle. Le Journal de Belfort est un vrai bijou poétique couplé d’une perfection d’écriture.
« L’heure bleue quand les oiseaux se taisent, peu avant l’aurore de nouveaux cris. Nuit tranchée de parole, obscurément. Confiance entre deux souffles, bouches contre bouches, sans baiser. Nuée de corps absent de mon désir, je suis perforée par la souffrance, je me retire pour écrire l’excessif, le consentant. »
Beauté, pureté, honte, désespoir, amour, obsession du corps : nous sommes emportés dans le tourbillon infernal des émotions pures et intimes. Chaque vers, chaque phrase est unique et possède une beauté et une profondeur à couper le souffle. Le Journal de Belfort est un vrai bijou poétique couplé d’une perfection d’écriture.
« L’heure bleue quand les oiseaux se taisent, peu avant l’aurore de nouveaux cris. Nuit tranchée de parole, obscurément. Confiance entre deux souffles, bouches contre bouches, sans baiser. Nuée de corps absent de mon désir, je suis perforée par la souffrance, je me retire pour écrire l’excessif, le consentant. »
