Cynthia Fleury livre un essai brillant, véritable concrétisation de la réflexion à laquelle elle se livrait en 2019, au début de la pandémie : le soin est un humanisme. Pertinent, essentiel, cet ouvrage peut aussi bien être considéré comme un acte de soin que comme un acte de sublimation.
                                        
                                        
                                     
                                    
                                        Acte de soin, d'abord, en commençant par replacer l'individu au cœur de sa propre démarche thérapeutique. Postuler dès le départ la capacité de tout un chacun "à affronter le réel", c'est lui restituer sa juste et nécessaire part de responsabilité dans sa traversée du ressentiment. 
Acte de sublimation, ensuite, en proposant au lecteur une analyse rigoureuse et méthodique de cet enfer qui nous ronge parfois, et qu'il s'agit de traverser.
Ainsi, le titre est performatif pour son autrice : ci-gît l'amer, décortiqué, presque autopsié dans un ouvrage qui peut alors devenir outil dans les mains de son lecteur. Pour ne plus être cet "homme qui a renoncé à se comprendre", pour ne plus s'enliser dans la répétition ; pour accéder à cette "part de paix" et enfin dire : c'est derrière moi.