Un coup de coeur de Olivia
La « finance verte » est une notion qui définit les actions et opérations financières qui favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Son rôle majeur est de financer des projets qui ne nuiront pas à l’environnement et qui permettront le développement d’une économie durable.
Dans leur ouvrage « l’illusion de la finance verte » aux éditions de l’Atelier, Alain Grandjean et Julien Lefournier, nous démontrent en quoi « la finance verte » est une illusion qui ne suffira pas à sauver la planète du désastre écologique à venir.
Cet ouvrage vise à démontrer que la finance verte n’aura pas d’impact, en tant que tel, si elle n’est pas encadrée solidement, et si au delà du secteur financier, l’ensemble de l’économie ne s’y met pas. Reformulé de façon plus “verte”, à ce stade, la finance verte ou durable n'apparaît que comme un simple mouvement de propagande. En d’autres termes, si l'argent servait la planète, cela supposerait que les acteurs de la finance acceptent de réduire le rendement de leurs investissements, un peu comme le principe du commerce équitable: le consommateur paye sciemment et en conscience un produit plus cher afin qu’une partie de cet argent revienne au producteur ou participe à la préservation de l’environnement. En l'occurrence, les placements “verts” sont tout aussi rentables que les autres et l’on cherche à optimiser le retour sur investissement.
La finance reste donc fidèle à elle-même: faire de l’argent avec l’argent !
Bien évidemment il ne faut pas rejeter en bloc les nombreuses initiatives qui émergent. Mais les auteurs tendent à démontrer les limites de ces démarches si elles ne sont pas encadrées par une politique d’ensemble comprenant des interdictions, des normes, des réglementations, une fiscalité, et un plan massif d'investissement publics et privés. Un nouveau modèle économique en somme.