Un coup de coeur de Jérémy Gadras
Si nous lui devons une fresque romanesque composée de 21 volumes (La Décadence Latine) – ouverte par son fabuleux roman Le Vice Suprême préfacé par Barbey d'Aurévilly –, de nombreuses pièces de théâtre, des nouvelles, des essais sur les sciences occultes, nous lui devons également quelques critiques d'art, sublimes, autant pompeuses et emphatiques, certes conservatrices, éthérées, souvent mystiques et idéalistes, faisant l'apologie du passé et rejetant toutes formes d'innovations.
Dans ces deux textes, Peladan défend une esthétique anti-réaliste, doctrinaire, tournée vers la représentation des idées, du symbole, du mystique et mystère que contiennent toutes choses. Plusieurs de ces écrits auront une notable influence sur certains artistes et littérateurs tels que Camille Lemonnier, Léon Bloy, Joris-Karl Huysmans, Stéphane Mallarmé, Albert Aurier, Gustave Moreau, Ferdinand Hodler, Félicien Rops...
Si ses théories et opinions paraissent bien surannées, apodictiques, elles n'en restent pas moins belles à découvrir, lire, relire !!