en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
L'auteur montre comment une famille de parlementaires aixois, les Gallaup de Chasteuil, contribue à la diffusion du patrimoine textuel médiéval dans la France du XVIIe siècle. Louant ses grâces et ses beautés, les frères Hubert et Pierre s'opposent à Boileau et aux Anciens et utilisent la littérature du Moyen Age comme un outil de contestation de la justice royale. ©Electre 2025
Des « siècles grossiers », un « art confus » : le dénigrement du Moyen Âge par le Grand siècle et Boileau est depuis vingt ans nuancé par la critique. Cet ouvrage franchit une nouvelle étape et démontre l'existence au XVIIe siècle d'une lecture positive et d'un usage valorisé des livres médiévaux. Les Gallaup de Chasteuil, parlementaires aixois, - en particulier Hubert et Pierre - lurent, annotèrent, reconfigurèrent les « vieux » manuscrits et imprimés de la riche bibliothèque familiale constituée dès la fin du XVIe siècle par leur grand-père, Louis, poète ami de Malherbe, puis par Jean, leur père, qui prônait en 1624 une renaissance de la poésie des troubadours provençaux. Injustement disgraciés par Louis XIV en 1659, en fuite puis en exil 14 années durant, les deux frères usèrent de la littérature du Moyen Âge comme d'un outil de consolation, mais aussi de contestation contre la Justice royale, lui opposant le modèle fantasmé des Parlements d'amour de la Provence du XIIIe siècle. À la justice de droit divin, le Moyen Âge offrait un contre-modèle érotico-politique où la poésie fondait le droit et la justice. Collectionnant et lisant sans relâche textes d'oc et d'oïl, ils ont défendu et fait la promotion de cette littérature qu'ils voulurent éditer et diffusèrent dans les années 1670 à 1710. En louant les « grâces » de Beuves de Hantone ou les « beautés » du tombeau de Béatrix de Provence, ils s'opposaient aux Anciens, de concert avec le mouvement galant qui intégra le Moyen Âge à sa pensée de la modernité et produisit les premières oeuvres médiévalistes. Cette reviviscence de la littérature du « vieux temps » comportait donc des enjeux personnels, collectifs, esthétiques, socio-politiques, et s'offrait comme une alternative idéologique à l'idéal classique imposé par Louis XIV.
Paru le : 27/05/2022
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire Essais sur littérature antique et Moyen-âge
Auteur(s) : Auteur : Sébastien Douchet
Éditeur(s) :
H. Champion
Collection(s) : Mémoire du Moyen Age
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7453-5691-8
EAN13 : 9782745356918
Reliure : Broché
Pages : 753
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 3.6 cm
Poids: 1100 g