Un coup de coeur de Jérémy Gadras
Dans ce court opuscule, oscillant entre impressions intimes, analyse esthétique et entretien avec l’artiste, la critique d’art, écrivaine et commissaire d’exposition Catherine Millet nous conte avec passion son admiration pour l'œuvre du plasticien catalan Jaume Plensa.
Des dessins sur papier et plexiglas, des sculptures monumentales en fine maille ou en fonte de fer jusqu’aux sculptures sur pierre, sur bois, Catherine Millet dresse le portrait d’un artiste en quête de paradoxes perpétuels : créer de l'immatérialité par la matière (“faire disparaître le support"), déjouer les perceptions en brouillant les dimensions (impression de 2D dans une oeuvre en 3D, et vice-versa…), se jouer des illusions d’optique dans de monumentales installations ou sculptures urbaines. Analysant la relation qu'entretient l’oeuvre de Plensa avec le Langage - de ses “corps couverts de mots et corps tissés de lettres” - Catherine Millet, par une prose personnelle et bien identifiable, suit ce qui l’a toujours animé en matière de critique et d’art : être au plus près du sensible, de l’impression, de la subjectivité pour être plus proche de l’artiste, de son oeuvre.
(notons aussi qu’il est toujours possible de contempler l’une de ses œuvres monumentales, Sanna, au sein même de Bordeaux…. et ce jusqu’en 2027 !)