Quatrième de couverture
« Picasso privé est un témoignage sur Picasso par ses amis peintres espagnols et catalans l'ayant connu dans les années 1920 et qui, voilà 45 ans, se sont confiés à Gérard Xuriguera. C'est dans un récit vif, nourri d'anecdotes et de souvenirs, que l'auteur cerne les diverses facettes du génie iconoclaste, sans oublier d'évoquer la peinture espagnole du XXe siècle.
Ces artistes ibériques furent très proches du maître andalou qui se forma à Barcelone avant de s'installer à Paris en 1903, d'abord à Montmartre, puis à Montparnasse. Ils nous donnent à voir le maître dans son intimité, dans son atelier ou dans le quotidien.
Figurent aussi le témoignage d'Hélène Parmelin, compagne du peintre Édouard Pignon, qui connut Picasso en 1936 et fut une de ses intimes ; celui de Geneviève Laporte qui, en 1944, lycéenne de 18 ans, rencontra Picasso alors âgé de 63 ans, et fut son amour le plus secret. Toutes deux révèlent certaines facettes de l'homme dont les rapports avec les femmes furent souvent conflictuels sinon violents. Cinq peintres contemporains et un psychanalyste donnent aussi leur éclairage sur Picasso.
Philippe Lorin, par ses portraits, donne à voir le visage de ces témoins, acteurs et protagonistes qui figurent dans ce livre.
Avec ce Picasso intime, s'opère le questionnement d'une oeuvre qui est « une suite d'histoires qui puisent au coeur même de l'être ».
Philippe Lorin excelle de longue date dans la discipline du portrait qu'il maîtrise avec aisance et une grande liberté d'inspiration. En effet, la volonté ou l'étrange fixité d'un regard, les reflets d'une âme tourmentée, un profil inquiétant ou le délabrement d'un corps stimulent sa fibre sensible et sa volonté d'aller à l'essentiel.
Au fil de cette ronde d'images qui épousent le texte attenant, Philippe Lorin ne se départit jamais de son regard introspectif et de l'élégance nuancée de son art qui, en ressuscitant des moments d'histoire, confirment qu'il est également un mémorialiste.
Gérard Xuriguerra
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