Un coup de coeur de Camille C.
Ce lâcher-prise positif, mesuré, permet de sortir de soi, être sans filtre, et en même temps peut favoriser une introspection à un certain degrés de l'ivresse.
De la honte des lendemains arrosés à la gêne devant l'ivresse des autres, de l'ivresse du vin ou des alcools plus forts comme le saké, des mélancolies occasionnées, des joies excessives, de l'ivresse masculine différente et souvent mieux perçue que l'ivresse des femmes, celle nocturne ou matinale, en collectif ou en solitaire..... autant d'états, de situations, d'envies ou d'obligations que l'autrice analyse. Journaliste mais également responsable éditoriale vin du magazine "Figaro vin", elle agrémente ces constats avec ses propres anecdotes ramenées de nombreux voyages et enquêtes. Loin d'être "imbuvable", ce texte se boit comme du petit lait grâce au ton ultra détaché d'Alicia Dorey.
Dans une époque de sobriété, cet éloge de l'ivresse sort du lot avec dix chapitres pour les dix formes d'ivresses qu'évoque l'autrice.