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Contributeur(s) :
Directeur de publication : Pauline Martin - Postfacier : Nathalie Herschdorfer - Traducteur : Gauthier Lesturgie
C'est l'histoire passionnante d'un accident ou d'un procédé photographique : le flou. Une histoire tout en paradoxe où le flou apparaît soit comme une voie d'accès à un plus grand réalisme soit comme un obstacle à l'apparition d'une impression de réel.
Le flou est à l'origine un terme associé à la peinture. Le mot apparaît au XVIIe siècle comme une technique destinée à faire disparaître les traces de pinceau sur la toile afin d'accentuer une impression de réalisme. Lors de l'invention de la photographie le flou sera considéré, au contraire, comme un obstacle à une netteté photographique désirée. Peu à peu le progrès de la technique photographique va gommer ce flou mais paradoxalement la transparence, la netteté va paraître froide, trop technique. Ainsi le mouvement pictorialiste (1890-1914) va se servir du flou pour obtenir un effet pictural et consacrer la photographie comme un art à part entière et non un simple procédé de reproduction de la réalité. Les avant-gardes au XXème siècle vont également l'utiliser comme un des emblèmes de la modernité.
Ce livre, abondamment illustré, évoque ainsi tour à tour différentes types de flous qui racontent aussi une histoire de la photographie : Le flou scientifique, le flou de mouvement, le flou amateur, le flou commercial qui irradie autour des portraits de stars, par exemple, le flou expérimental, celui des avant-gardes jusqu'au flou de la photographie contemporaine.
Un ouvrage essentiel qui ravira tous les curieux de l'art photographique.