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ArtsDanseDanse - Histoire et techniquesHistoire de la danse
Le danseur des solitudes

Le danseur des solitudes

Auteur : Georges Didi-Huberman

Un coup de coeur de Jérémy Gadras

Dans cet essai culte, essentiel, le philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman explore les arcanes d’une esthétique singulière, d’une danse éruptive, sensuelle ou rituelle, et d’un danseur d'exception.

Dans cet essai culte, essentiel, le philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman explore les arcanes d’une esthétique singulière, d’une danse éruptive, sensuelle ou rituelle, et d’un danseur d'exception faisant matière des mouvements et d'un corps solitaire. Israel Galvan, ce nouveau poète “qui se meut à vif dans le terreau, dans la matière de ses solitudes” entre les codes du flamenco et les expressions libres de la danse contemporaine, défie le temps et l’espace de ses pas percussifs, d’entrelacements de figures contraires, de martèlements expressifs, excessifs, d’arabesques et “d’immobilités virtuoses”, fuyant ainsi l’arène pour la scène - "reconnaître [ainsi] dans son art contemporain un art de "naissance de la tragédie" "(Didi-Huberman).

Un essai érudit dans une langue poétique où se décèle toute l’admiration du philosophe pour ce danseur hors-du-commun.
Un réel coup de cœur intemporel !

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Résumé

Le propos est ici de regarder et décrire philosophiquement un grand danseur de flamenco, Israel Galvan, artiste du baile jondo ("danser profond") et de reconnaître dans son art un art de "la naissance de la tragédie". ©Electre 2024

«J'ai vu, un jour, dans les Alpujarras, un oiseau immobile dans le ciel. C'était un petit rapace. Son corps, à mieux y regarder, esquissait bien quelques gestes infimes : juste ce qu'il fallait pour demeurer dans le ciel en un point aussi précis qu'intangible. Sans doute était-ce le sitio convenable pour bien guetter sa proie. Mais il lui avait fallu, pour cela même, renoncer à voler vers un but, ne surtout pas "fendre l'air", tout annuler pour un temps indéfini. C'est parce qu'il s'était placé contre le vent - parce que le milieu, l'air, était lui-même en mouvement - que le corps de l'oiseau pouvait ainsi jouer à suspendre l'ordre normal des choses et à déployer cette immobilité de funambule, cette immobilité virtuose. Voilà exactement, me suis-je dit alors, ce que c'est que danser : faire de son corps une forme déduite, fût-elle immobile, de forces multiples.»

Il ne s'agit, dans ce livre, que de regarder et de décrire philosophiquement, autant que faire se peut, un grand danseur de baile jondo, Israel Galván. Il s'agit de reconnaître dans son art contemporain un art de «naissance de la tragédie». Il s'agit d'écouter son rythme et de reconnaître dans ses mots - au moins trois d'entre eux : la jondura ou «profondeur», le rematar ou l'art de «mettre fin» et le templar, intraduisible - de grands concepts esthétiques que notre esthétique ignore encore.

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Fiche Technique

Paru le : 06/04/2006

Thématique : Histoire de la danse

Auteur(s) : Auteur : Georges Didi-Huberman

Éditeur(s) : Minuit

Collection(s) : Paradoxe

Série(s) : Non précisé.

ISBN : Non précisé.

EAN13 : 9782707319586

Reliure : Broché

Pages : 186

Hauteur: 19.0 cm / Largeur 14.0 cm


Épaisseur: 1.5 cm

Poids: 210 g