Quatrième de couverture
Éclats de mémoire sur le quotidien ravageur
De la poésie pour qui aujourd'hui ? De la poésie pour quoi ? Comment justifier d'en écrire encore dans une société qui semble à mille lieues de ce souci ?
Et pourtant... Au détour d'un chemin, d'une rue, le monde soudain nous parle. Un pan se dévoile, et une lueur, une douceur ou une amertume nous touchent. Certains s'évertuent à y voir des signes religieux, d'autres - tels les poètes - un simple appel, un signe qui leur seraient offerts. Et qui entrouvriraient, peut-être, une voie nouvelle...
Ce sont ces moments privilégiés que je tente d'attraper au vol depuis que l'écriture s'est emparée de moi. Depuis que des lectures essentielles m'ont imprégné - Lautréamont, Rimbaud, Blake, Nelligan, Jaccottet, Stefan, Ferré... - et ont renversé un univers trop longtemps imposé...
Les poésies présentées ici sont extraites de recueils abordant diverses thématiques : la séparation des êtres chers, la découverte de pays inconnus, la magie des mots qui s'entrechoquent, parfois sans intention apparente ; le temps, « dieu sinistre », de même que le silence, peuvent, d'autre part, prendre forme et devenir des entités vivantes, détruisant ainsi nos repères quotidiens.
Puisse le poète anarchiste se tromper quand il crie : « La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe ». Cela dépendra de nous, lecteurs et poètes. Ne laissons pas l'occultisme accaparer la beauté du monde.
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