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Ce recueil de poèmes publié en 1918 fait de J. van Hoddis le précurseur de l'expressionnisme et du dadaïsme. La présentation et les notes qui l'accompagnent permettent de resituer ces oeuvres dans leur contexte et d'éclairer leur influence. ©Electre 2024
Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : « Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé. »
En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Ball et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe.
Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hölderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés.
Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de « l'art dégénéré », l'extermination des êtres « qui ne valent pas de vivre ». Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.
Paru le : 05/09/2013
Thématique : Poésie auteurs étrangers
Auteur(s) : Auteur : Jakob van Hoddis
Éditeur(s) :
Arfuyen
Collection(s) : Neige
Contributeur(s) : Traducteur : Jean-François Eynard - Traducteur : Gérard Pfister - Préfacier : Jean-François Eynard - Préfacier : Gérard Pfister
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84590-190-2
EAN13 : 9782845901902
Reliure : Broché
Pages : 154
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.3 cm
Poids: 258 g