Réflexions autour des voyages. Les auteurs s'interrogent sur les raisons qui poussent les individus à vouloir faire le tour du monde. ©Electre 2025

Partir faire le tour du monde. Oui, mais pourquoi ? Comment ? Dans quelle direction ? À quelle période de l'année ? Pour combien de temps ?

Pourquoi ? Pour réaliser un rêve que nous avons tous depuis l'enfance, par curiosité, par fol espoir du « mieux ailleurs », de « l'herbe plus verte », par soif d'émerveillements, par défi, par séduction du futur au soleil. Quoi encore ? Par un certain vertige de la pente sur laquelle on s'est aventuré un jour et où, subitement, plus rien ne vous retient. Les projets prennent forme, les premières hypothèses d'itinéraires s'échafaudent, les noms de villes et de pays exotiques deviennent de plus en plus familiers, c'est déjà le voyage immobile, le bonheur.

Peut-on encore « vivre » avec une joyeuse intensité un tour du monde de plus de trois mois sans, au préalable, souhaiter rejoindre un de ces voyages organisés avec guides, certes expérimentés mais tenus par « le groupe », sans vols programmés au jour près, sans réservations contraignantes d'hôtels et, pratiquement sans bagages, tout juste deux petites valises de cabine et un billet « One World » ?

Oui, bien entendu, mais Alain et Annette Bourrut Lacouture, quadrilingues à eux deux, elle, historienne de l'Art, lui, consultant en relations internationales, sont, en fait, des aventuriers d'un nouveau genre. On le lira avec amusement dans ce récit. Déjà familiers de l'Europe, des États-Unis et du Canada, ils partent pleins de curiosité et d'enthousiasme à la découverte d'une petite partie de l'hémisphère sud : le Brésil, l'Argentine, le Chili, le Pérou, puis la Nouvelle-Zélande, l'Australie, Hong Kong et, sur le chemin du retour, la Birmanie, Angkor et Bombay. Des aventures, certaines même périlleuses, de multiples contacts mais avant tout un émerveillement quasi permanent devant la diversité de la nature, un choix des richesses artistiques de chacun de ces pays sans oublier la diversité stimulante des adaptations nécessaires pour générer le succès de ce « grand tour ».

Une lecture gaie, pleine de rebondissements ensoleillés, de jalons artistiques et historiques. Le roman d'une portion heureuse de la vie. Sans doute aussi, une incitation de plus à « partir » l'an prochain ou un peu plus tard !