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A partir de l'analyse de l'oeuvre de Tacite, l'auteur étudie le phénomène des rumeurs dans la Rome antique. Il montre comment l'historien les utilisait pour élaborer son propos, dépeindre l'atmosphère politique du régime impérial ou croquer ses personnages. ©Electre 2025
Rumeurs, ragots et commérages constituaient une part importante de la vie des sociétés anciennes, dans un monde non encore transformé en profondeur par l'imprimerie, la presse et les médias contemporains. Menée dans un souci constant de dialogue entre littérature et histoire (que les Anciens ne concevaient d'ailleurs pas comme opposées), cette enquête propose de prendre au sérieux ces paroles ailées qui, dans le monde romain, couraient sans cesse sur les lèvres de la foule.
Il s'agit d'abord de comprendre quelles pratiques sociales étaient recouvertes par ce que les sources désignent comme « rumeurs » (rumor, fama, sermones...). Les biais évidents d'une documentation avant tout littéraire et aristocratique n'empêchent pas de mobiliser les outils de la sociologie politique pour proposer une lecture interactionniste des ragots, aussi bien dans le cadre urbain que dans les camps militaires. Cette méthode conduit à dessiner les contours des pratiques sociales du commérage, ici envisagées au prisme des temporalités et des lieux où elles s'inscrivaient, puis à la lumière des réseaux de sociabilités qui leur servaient de support. Les rumeurs constituaient l'une des facettes d'une culture politique populaire, dont les élites romaines avaient à se méfier et qu'elles ne négligeaient jamais, en particulier lorsque ces paroles informelles portaient sur les affaires publiques ou que, dans le partage de l'information, les circuits alternatifs entraient en tension avec les nouvelles officielles.
Les rumeurs étaient aussi des objets littéraires très appréciés des auteurs anciens, qui savaient en tirer toute sorte d'effets narratifs, pathétiques ou dramatiques. Forte de ce constat, la deuxième partie de l'ouvrage se concentre sur l'oeuvre de Tacite, qui a brossé un tableau de la société impériale remarquable par le nombre, la richesse et la diversité des rumeurs qu'il contient Sans jamais considérer les rumeurs tacitéennes comme de simples artefacts rhétoriques, nous observons d'abord comment celles-ci participent à la construction du texte (approche narratologique), puis les manières dont elles dessinent dans le filigrane du récit une forme de contre-histoire chorale, faite d'impressions et d'émotions, indépendante de la stricte analyse de la causalité historique, et toujours dégagée de la responsabilité énonciative de l'historien.
Rumours and gossip were an important part of social life in ancient societies, prior to the major transformations brought about by the printing press and contemporary media. Combining literary and historical approaches (which the Ancients did not view as contradictory), this study intends to take seriously the winged words which, in the Roman world, were constantly on the lips of the crowd.
The first aim is to understand what social practices the ancient authors are thinking of when they mention « rumours » (rumor, fama, sermones, etc.) in their texts. In spite of the obvious biases of this mainly literary and aristocratic documentation, we mobilize the tools of political sociology to give an interactionist reading of gossip in ancient Rome, both in urban settings and in military camps. Thus, we analyse rumours as a social practice in which people engage in specific times and places, through social networks which we aim at reconstructing. Rumours were, we argue, one facet of a popular political culture that the Roman elites were wary of and never neglected, particularly when these informal discussions concerned public affairs or when alternative information challenged the official news, of which the magistrates, the senators, the emperor or the military staff were the custodians.
Rumours were also a highly literary object, from which ancient authors knew how to derive all kinds of dramatic effects. The second part of the book focuses on the work of Tacitus, whose historiographical work stands out with respect to rumours in sheer density and in variety of depiction. Without ever considering Tacitean rumours as mere rhetorical artefacts, we first look at how they play a part in the construction of the text by using a narratological approach. Then, we investigate how, in the background of the main narrative, rumours sketch out a form of choral counter-history, made up of impressions and emotions, independent of the strict analysis of historical causation conducted by Tacitus, and never reducible to the historian's own voice.
Paru le : 20/02/2025
Thématique : Historiographie généralités
Auteur(s) : Auteur : Louis Autin
Éditeur(s) :
Ausonius
Collection(s) : Scripta antiqua
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-35613-622-0
EAN13 : 9782356136220
Reliure : Broché
Pages : 506
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm
Épaisseur: 2.6 cm
Poids: 976 g