Présentation des différents aspects de l'histoire régionale de la Charente limousine à la veille de la Libération. Les contributeurs évoquent la Résistance à travers les portraits des chefs des grands maquis locaux, l'engagement des femmes, la vie quotidienne, les liens entre l'histoire et la mémoire ainsi que les heures sombres du conflit, des femmes tondues aux vengeances sordides. ©Electre 2025

1944
La charente limousine se libère

1944, La Charente limousine se libère  : propose des approches inédites sur des aspects jusque là négligés ou oubliés par l'histoire régionale. Le lecteur trouvera également dans ce livre des portraits des chefs des grands maquis charentais, Foch, Bir Hacheim et FTP. Il y rencontrera des illustrations choisies et référencées avec quantité de matériaux et de mises au point pour nourrir sa réflexion et sa curiosité. Les auteurs n'ont pas voulu éluder les sujets les plus sombres de ces temps de combats : femmes tondues à la Libération, destins humains où l'héroïsme et le sacrifice côtoient aussi la brutalité, la vengeance voire l'intérêt sordide.

Comme pour la Libération, la Résistance peut se mettre au pluriel pour décrire ses formes, ses chefs, ses combats et ses morts. José Délias nous propose une histoire revisitée des combats d'Ambernac et de Chabanais dont il est le spécialiste reconnu.

Joël Giraud nous renseigne sur la genèse locale des maquis, le choc du débarquement, l'écho local des drames proches, les combats de Confolens et de Pleuville, la chronologie des libérations effectives du Confolentais ; il nous livre aussi une description de la vie quotidienne et de l'organisation du maquis FTP du château de Pressac en croisant et en critiquant les sources disponibles.

De nombreux étrangers ont combattu et sont morts dans les maquis charentais, des femmes se sont aussi beaucoup engagées contre l'occupant. Tous deux sont souvent oubliés par les historiens. Benoit Savy comble un vide en nous présentant des biographies saisissantes de ces femmes, de ces libérateurs venus d'ailleurs. Il nous propose aussi une analyse novatrice et minutieuse des collaborateurs charentais de la Milice et de ses chefs ainsi que de leur épuration.

Enfin, il nous faut réinterroger le lien entre l'histoire et la mémoire. Céline Deveza nous propose une approche mémorielle renouvelée des faits et acteurs de la Résistance, de ses lieux de commémoration et de mémoire.

En somme, une histoire bien humaine qui incite le lecteur à s'interroger avec une méthode historique rigoureuse pour expliquer et comprendre les enjeux de ce passé dont les témoins directs sont de moins en moins parmi nous.