Un coup de coeur de Karine G.
L'intrigue démarre sur les chapeaux de roue : le corps d'une femme, le crâne fracassé, est découvert dans l'enceinte du CERN. Petite parenthèse donc sur le CERN : à l'origine, l'acronyme correspondait à « Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire », un organe provisoire institué en 1952, qui avait pour mandat de créer en Europe une organisation de rang mondial pour la recherche en physique, devenu depuis l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire.
Le Lieutenant Carbonnier et son adjoint sont dépêchés sur le lieu du crime, en attendant l'arrivée des TIC (Technicien en identification criminelle). Après les relevés de l'équipe scientifique, au moment de procéder à la levée du corps, un problème inattendu surgit : la femme gît sur la frontière franco-suisse ! Exactement sur la ligne ! Qui doit se charger de l'enquête ? C'est alors qu'entre en scène l'inspecteur principal Mark Wellber, de la police cantonale genevoise. Après un flou savoureux devant la situation ubuesque, les policiers tant suisses que français sont sommés de collaborer ensemble, ce qui va donner tout au long du livre des scènes savoureuses sur la rivalité entre flics et des dialogues bourrés d'humour (votre libraire en riait tout seul).
La victime se nomme Bianca Lorca, elle travaillait au CERN et dirigeait le projet DUNE sur la plateforme Neutrino, équipée d'accélérateurs de particules à la pointe de la recherche. Ses collègues sont effondrés. Tout le monde est a priori suspect sur le site, ça fait du monde ! Et voilà votre libraire lecteur embarqué dans une enquête haletante et imprévisible, aux multiples rebondissements. Ajoutons que le livre est construit en chapitres alternés narrant l'histoire de la physique et d'un singulier Ettore Majorana, théoricien fulgurant connu pour ses travaux en physique de particules, mystérieusement disparu... Ceci pourrait bien avoir un rapport avec cela, mais n'en disons pas plus, suspense oblige !