Quatrième de couverture
Plus qu'un jeu instruit de techniques et d'histoires, « UFO/OJOS : crash test » cultive les chocs et les frictions contrapuntiques. Entre contagions impromptues, tensions et mutations, le résultat s'avère être aussi rare que captivant. Plus qu'une expérience bouleversant les termes d'un vieux contrat (la pensée est bien plus souvent le prolongement du geste qu'une intention s'épanouissant via ce dernier), cette expérience se soutient d'abord d'une charge poétique et narrative qui n'apparaît jamais comme simple effet d'additions. Comme si, dans l'instant suspendu du crash, s'engendrait plus de sens et d'énergie que la somme des éléments initialement engagés : l'usine, les toiles, la peinture, les pinceaux et les mains. Nulle question de transcendance : la magie est affaire d'assemblages et de libertés à prendre, localement et en tout point ; en d'autres mots un plurivers, reliant Magritte à Carthage, Cézanne à l'usine, Waregem à Walter Benjamin.
UFO/OJOS : crash test, rather than just being a game based on techniques and stories, cultivates contrapuntal shocks and frictions. The spontaneous contagion, tension and mutation results in an outcome that is as rare as it is captivating. More than an experiment in overturning the terms of an old contract (the thought is more often an extension of a gesture than an intent that blossoms from the latter), this experience is based above all on a poetic and narrative charge which never seems to be simply the effect of additions. It is as if, in the suspended moment of the crash, more direction and energy was generated than would have resulted from the sum of its original elements : the factory, the canvases, the paint, the brushes and the hands. It is not a question of transcendence : the magic comes from assemblages and from liberties taken, here and everywhere ; in other words, a pluriverse that links Magritte to Carthage, Cézanne to the factory, Waregem to Walter Benjamin.
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