Etude critique sur la genèse du texte et une approche onomastique dans Le Terrain Bouchaballe. La modernité de ce roman, publié en 1923, met en évidence l'intérêt de l'auteur pour le nom propre réel et fictif dans un système de nomination riche en potentialités esthétiques. ©Electre 2024
Un nouveau regard sur Le Terrain Bouchaballe, l'oeuvre romanesque qui a occupé Max Jacob pendant plus de vingt ans, apporte un éclairage original dans la double approche de la genèse et de l'onomastique littéraire. Le lecteur-narrataire, invité à pénétrer gaillardement dans le microcosme polyphonique de Guichen, alias Quimper, va s'imprégner des commérages et embrouillaminis de la ville fictive. À l'ami Picasso, Jacob avait écrit le 14 septembre 1918 : «[...] mais la géographie, science de la fantaisie unie à la rectitude a le droit à des renversements drôlatiques.» Sujet à des volte-face cocasses, l'affaire du «terrain» à Guichen va se lire à travers le prisme d'une nomination ironique où toponymes et anthroponymes fictionnels opèrent comme autant de signes porteurs de sens et susceptibles d'enfreindre la linéarité du texte. Cette nomination n'en laisse pas moins sourdre toute sa musique textuelle et imprime son tempo à la société «bouchaballesque» construite à l'aune d'un travestissement affectif, celui d'un Max Jacob onomaturge.
Paru le : 23/09/2014
Thématique : Etudes sur les œuvres poétiques
Auteur(s) : Auteur : Marie-Claire Durand Guiziou
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Collaborateur : Hélène Henry
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-343-04196-4
EAN13 : 9782343041964
Reliure : Broché
Pages : 361
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.0 cm
Poids: 560 g
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