Quatrième de couverture
« Plus mon traitement est cruel, plus je m'interroge. Le doute est comme la barbe que vous rasez tous les matins : il repousse de plus belle le lendemain. »
Notre histoire mérite une fin heureuse
Albie Sachs n'a pas trente ans lorsqu'en 1963, jeune avocat et militant contre l'apartheid, il est arrêté et placé de longues semaines à l'isolement dans une prison du Cap, soumis à l'arbitraire de sa condition et au temps qui s'étire. Il commence alors à écrire, dans sa tête, le récit de sa détention. Achevé dans le secret après sa libération et publié alors qu'il est en exil, son journal de prison frappe par sa très grande force littéraire et morale.
« Notre histoire mérite d'avoir une fin heureuse », écrit-il dans sa cellule, au soir de sa deuxième journée de détention. Ces mots augurent déjà du destin exceptionnel qui sera le sien : combattant infatigable de la liberté, victime d'un attentat à la voiture piégée commandité par le gouvernement sud-africain - qui lui coûtera son bras droit et l'usage d'un oeil -, juge à la Cour constitutionnelle de la nouvelle Afrique du Sud, immense figure de ce pays meurtri vers lequel ses parents, juifs lituaniens, avaient fui dans les années 1920 et qu'il contribuera à reconstruire par le droit.
Sous la plume d'Albie Sachs, le moindre détail, qu'il ait trait à la description des lieux, de ses interlocuteurs ou de ses plus fragiles émotions, devient le matériau d'une réflexion fascinante, à la fois vibrante, espiègle et dénuée de toute complaisance, sur l'engagement et la condition d'être humain.
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