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Un coup de coeur de Margaux M.
Quand trois destins de femmes se mêlent, quand trois femmes illuminent chaque page par leur courage et leur force, sourires, plumes, beautés.
L’assassinat de Chahinez Daoud en 2021 à Mérignac a fait couler beaucoup d’encre, en plus des larmes et de son sang, mais toute cette encre n’était encore rien en comparaison à celle de La nuit au cœur de Nathacha Appanah.
Chahinez, Emma, Nathacha, le « je » victime non-nommée, seule survivante de violence conjugale dans ce trio. Elle ne se dira que pour comprendre, ou tenter de comprendre, de déchiffrer, sans aucun jugement, l’horreur du féminicide, l’observer et s’en révolter. Elle cherchera aussi à tout prix la vérité sur ces femmes en leur rendant vie, pour quelques pages, au plus proche de ce qu’elles étaient vraiment, car elles étaient femme, fille, cousine, mère, écrivaine, bien plus que victime.
Et ce travail se fera même au prix de sa réalité, en se confrontant même à la chose. Au prix de nombreuses phrases qu’elle doit écrire, qu’il faut qu’elle puisse écrire, dans un effort que l’on soutient, que l’on remercie, en lisant humblement chaque mot, en silence, tant le souffle est coupé.
Nous connaissions la violence que l’autrice mauricienne a l’habitude de traiter, nous connaissions la puissance de ses mots, nous découvrons celle de ses maux. Une intensité, une douleur, au service des autres. Quand trois destins de femmes se mêlent, quand trois femmes illuminent chaque page par leur courage et leur force, sourires, plumes, beautés.
Chahinez, Emma, Nathacha, le « je » victime non-nommée, seule survivante de violence conjugale dans ce trio. Elle ne se dira que pour comprendre, ou tenter de comprendre, de déchiffrer, sans aucun jugement, l’horreur du féminicide, l’observer et s’en révolter. Elle cherchera aussi à tout prix la vérité sur ces femmes en leur rendant vie, pour quelques pages, au plus proche de ce qu’elles étaient vraiment, car elles étaient femme, fille, cousine, mère, écrivaine, bien plus que victime.
Et ce travail se fera même au prix de sa réalité, en se confrontant même à la chose. Au prix de nombreuses phrases qu’elle doit écrire, qu’il faut qu’elle puisse écrire, dans un effort que l’on soutient, que l’on remercie, en lisant humblement chaque mot, en silence, tant le souffle est coupé.
Nous connaissions la violence que l’autrice mauricienne a l’habitude de traiter, nous connaissions la puissance de ses mots, nous découvrons celle de ses maux. Une intensité, une douleur, au service des autres. Quand trois destins de femmes se mêlent, quand trois femmes illuminent chaque page par leur courage et leur force, sourires, plumes, beautés.
