Quatrième de couverture
Mikhal Dekel a découvert très tard l'histoire de son père, Hannan. Née en 1971 et ayant grandi en Israël, elle en connaissait quelques bribes : réfugié de la Shoah, il avait fui la Pologne au début des années quarante, à douze ans, et avait rejoint la Palestine pour s'y établir. Comment, dans quelles conditions, en suivant quelle route ? Elle l'ignorait. Jusqu'à ce que la mort de Hannan la conduise à entreprendre une patiente enquête pour renouer les fils de cet héritage.
Dix années de recherches, sur trois continents, dans les archives et à la rencontre des survivants, pour retracer le parcours de son père, et avec lui de centaines de milliers de Juifs polonais. Révélant ce que fut ce chemin de l'exil sur près de vingt mille kilomètres, fuyant les persécutions à travers l'URSS, la Sibérie, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, l'Inde, l'Iran, l'autrice revient sur l'exploitation soviétique, les kolkhozes, les mauvais traitements et l'épreuve du voyage, mais elle rappelle aussi l'engagement de Téhéran dans le sauvetage. Grâce à ce réseau de l'Est, des milliers d'enfants parviendront en Palestine. Ils sont, pour la mémoire, les « Enfants de Téhéran ».
Un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale que Mikhal Dekel met au jour, articulant finement les enjeux de la grande histoire avec les problématiques personnelles de sa trajectoire familiale. Une contribution inédite et essentielle à la mémoire de la Shoah.
Mikhal Dekel vit aujourd'hui à Manhattan avec sa famille. Elle enseigne l'anglais et la littérature comparée au City College ainsi qu'au CUNY Graduate Center.
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