Résumé
Héritière du surréalisme et du mouvement pop, la sculptrice polonaise A. Szapocznikow, rescapée des camps d'extermination nazis et décédée en 1973 d'un cancer du sein, évoque le corps à travers ses sculptures en résine de polyester et mousse de polyuréthane. Malade, elle produit des oeuvres évoquant les tumeurs, témoignant de son courage et de sa vitalité artistique. ©Electre 2025
Quatrième de couverture
La sculptrice franco-polonaise Alina Szapocznikow est considérée comme l'une des artistes les plus importantes du XXe siècle. Troublante, étrange, existentielle, informe et sensuelle, son oeuvre échappe à toute classification. « Unique source de toute joie, de toute souffrance, toute vérité », le corps est sa principale inspiration. L'artiste invente un langage corporel inédit, condensé d'érotisme et de traumatismes, avec lequel elle exprime tant la puissance de vie que la fragilité de l'existence. Héritière de l'imaginaire surréaliste, contemporaine du Nouveau Réalisme et du Pop art, elle contribue avec une farouche indépendance, de 1946 à 1973, à renouveler l'art de la sculpture.
L'exposition, première rétrospective en France, et le catalogue qui l'accompagne retracent ses années de jeunesse à Prague, Paris et Varsovie (1945-1962) puis ses années parisiennes (1963-1973). Le corps moulé et fragmenté devient alors le coeur de sa production, interrogeant la place de la femme dans la société des années 1960. Oscillant entre grammaire érotique et « objets maladroits », sensualité et gravité, expérimentant toutes sortes de matériaux, Szapocznikow crée des sculptures mécaniques, conçoit des oeuvres en série aux confins du design, imagine d'étranges fétiches. Atteinte d'un cancer du sein en 1969, elle aborde, dans son oeuvre ultime, la question de la mémoire, de la maladie et de la finitude.
Carte fidélité
Mollat Radio
