Quatrième de couverture
Les animaux de zoo sont aujourd'hui tous nés en captivité. Vestiges vivants d'un monde sauvage perdu, archives génétiques ou ambassadeurs de leur espèce, ils sont gérés en collections et exposés comme au musée. De quels patrimoines sont-ils les restes ?
Par son approche ethnographique, l'auteure invite à une réflexion en forme de promenade au Parc zoologique de Paris. Des allées aux enclos, des bureaux à la clinique, l'anthropologue observe, interroge, cherche à comprendre les logiques à l'oeuvre, les plaisirs à voir, les dilemmes à dépasser. Car pour conserver la biodiversité avec des collections vivantes, pour maintenir captifs des animaux en assurant leur bien-être, pour divertir les publics tout en les sensibilisant, des choix doivent être faits : comme au musée, d'acquisition, de mise en scène et de médiation ; comme dans un élevage, de gestion des stocks, de sécurité sanitaire et de reproduction. De leur côté, les publics s'émerveillent et s'émeuvent au fil des paysages reconstitués, exotiques et familiers.
En abordant le zoo comme une institution culturelle de la nature, avec ses enjeux de conservation et d'exposition, où éthique de la vie et esthétique du vivant se mêlent, l'ouvrage donne matière à penser. Il questionne les relations contemporaines aux animaux et le goût pour les technologies de surveillance, les héritages coloniaux dans les dynamiques patrimoniales et le rapport au sauvage dans les sociétés européennes. Au miroir du zoo, les humains se regardent.
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