Une étude de l'année 1944 au pays de Montbéliard, dans un espace compris entre la moyenne vallée du Doubs et la frontière franco-suisse, du secteur Montbéliard-Héricourt au plateau de Maîche. L'auteur aborde les maquis du 6 juin, le maquis d'Ecot, le bilan des opérations de parachutage pour le groupement de résistance de Montbéliard (1943-1944) ou encore les villages martyrs. ©Electre 2025

En 1945, le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la Première Armée française, mettait en exergue « l'image de la rencontre émouvante, sur les ponts de Montbéliard, des patriotes qui venaient d'en empêcher la destruction et de nos premiers blindés, prêts à continuer leur course grâce au concours inappréciable qu'ils recevaient ainsi ».

Quatre années et demie s'étaient écoulées entre la défaite traumatique de juin 1940 et les combats de la Libération, une période sombre au cours de laquelle beaucoup avaient choisi de s'accommoder de l'occupation allemande, sinon d'entrer dans la collaboration, ou alors de se réfugier dans une attente prudente, alors que d'autres, de plus en plus nombreux, transgressaient les multiples interdictions et pour certains entraient dans la lutte clandestine contre les occupants et leurs affidés.

À la suite de plusieurs livres sur la période 1939-1945, l'auteur nous propose aujourd'hui une étude approfondie de l'année 1944 pour un espace compris entre la moyenne vallée du Doubs et la frontière franco-suisse, du secteur Montbéliard-Héricourt au plateau de Maîche. Il a exploité l'ensemble de la documentation conservée dans de nombreux dépôts d'archives en France, en Suisse, au Royaume-Uni, mis au jour de nouveaux documents en provenance d'archives privées, rencontré dans les décennies passées plusieurs centaines d'acteurs et témoins des événements.

En ce quatre-vingtième anniversaire de la Victoire, l'ouvrage dont la réédition était attendue, augmenté grâce à de nouvelles recherches, répond aux attentes de ceux qui oeuvrent à la politique de mémoire et souscrivent à l'indispensable devoir d'histoire. Dans un espace où les souvenirs des maquis de l'été 1944 et des épisodes tragiques d'un automne de sang sont toujours aussi prégnants, il permet de mesurer l'importance civique et politique de l'engagement de milliers de citoyens anonymes.