Le récit de la vie de Suzanne Desprelles, née quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, qui au fil du temps, est devenue la tête de turc de son père, un ancien combattant porté sur l'alcool, qui imposait à la jeune femme et à sa mère un comportement tyrannique et violent. Bientôt, elle fait la connaissance fortuite d'un appelé du contingent, un jeune homme éblouissant et très instruit. ©Electre 2025

Suzanne vint au monde quelques années avant la 2ème guerre mondiale. Choyée par sa mère, sa prime jeunesse se déroulait à souhait, au fond de la campagne normande. Elle profitait, entourée d'une grande famille, des bienfaits que leur procurait la nature. Curieusement, la période du retentissant conflit fut pour elle la meilleure. Comme tant d'autres soldats défaits par les rapides troupes allemandes, son père fut emmené en captivité. Au bout de deux ans, il réussit à obtenir une permission. A partir de son retour, la situation changea pour Suzanne et sa mère. Plutôt que de regagner le Stalag, il prit le maquis, comme beaucoup de jeunes gens, notamment les récalcitrants au STO. La guerre terminée, le père, outre ses activités toujours au sein de l'armée, comme bien des combinards, se livra au trafic de calva, notamment. Pris en flagrant délit, il fut renvoyé des services sans sanction au titre d'ancien combattant. Devenu aigri, il se mit à boire, lui qui était sobre. Son caractère changea au point de devenir violent, menaçant, tyrannique, mangeant sa paye y compris au jeu. Suzanne commençait à en avoir assez. Il en avait fait sa tête de Turc. Elle aurait voulu que sa mère divorce, se révolte. Elle pensa même un moment agir personnellement auprès des autorités mais sa mère l'en dissuada, arguant qu'il valait mieux patienter, ne pas faire de vague, appliquer la loi du silence. Le divorce était mal vu. Suzanne était bonne élève et désireuse d'apprendre. Cependant, bloquée lors d'un concours important, à l'instar de nombre d'élèves ou étudiants, elle ne put accéder à une voie royale. Elle connut les premiers émois, sans plus. Elle dut se résoudre à suivre une formation rapide de secrétaire afin de pouvoir voler de ses propres ailes au plus vite. Heureusement, elle bénéficiait, grâce à la complicité de sa mère, d'escapades chez sa grand-mère chérie ainsi que chez une vieille bourgeoise bienveillante. Ayant fait la connaissance, de façon fortuite, d'un appelé du contingent, ils correspondirent tout d'abord de façon épistolaire puis se rencontrèrent de temps à autre chez leur protégée, toujours avec l'aval de la maman. Le jeune homme était éblouissant à tous points de vue, fort instruit. Quoi faire ?

Dans ce récit exaltant, le lecteur est plongé dans des secrets de guerre peu connus, les manoeuvres et expériences obscures de certains Etats, les pratiques occultes et délétères de groupes pharmaceutiques, les atermoiements du droit et des lois.