Etude de la littérature comme forme de communication mettant en relation l'écrivain, le lecteur, les instances de production ou encore le thésaurus. L'auteur examine le discours romanesque en analysant la façon dont le dysfonctionnement de l'interlocution fausse le rapport du sujet communiquant aux autres mais aussi le positionnement des écrivaines dans l'espace littéraire africain et francophone. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

Dans une perspective pluridisciplinaire (croisant acquis de la pragmatique, de la théorie de la reconnaissance et de l'analyse du discours), cet ouvrage étudie les scénographies énonciatives à l'oeuvre dans le discours romanesque de Diome, Miano et Mukasonga. Pour ce faire, ces scénographies sont envisagées du point de vue, à la fois, micro-énonciatif et macro-énonciatif. Autrement dit, l'accent est mis d'abord sur la scénographie des interactions sociales que l'on trouve dans les textes, avant d'être rapporté à la posture des autrices elles-mêmes. À ce sujet, leurs interactions avec les acteurs du champ littéraire sont analysées en termes de posture énonciative. Pour ce faire, l'auteur prend ici le parti d'envisager la littérature comme un phénomène dialogique qui met en contact plusieurs instances énonciatives en relation actuelle. Ainsi, analysant le dispositif interlocutif à l'oeuvre dans les textes, l'ouvrage met en évidence le rapport problématique que les autrices entretiennent avec certains acteurs du champ littéraire. Il s'est avéré que c'est ce rapport dominé par la tension qui les amène à faire de leurs oeuvres le lieu de la mise en scène de l'acte d'écriture mais aussi de la critique des institutions de la vie littéraire. Cela les conduit à adopter une posture de locuteur total endossant à la fois le rôle d'auteur, de lecteur, de critique et de théoricien de la littérature et de l'art.

Cette approche a donc permis d'élaborer un cadre conceptuel à même de cerner le processus de communication aussi bien sociale que littéraire.