Quatrième de couverture
Suzanne de Kieffer, qui se nommait encore à l'époque Suzanne Janequin, a choisi pour sa fille un nom de déesse indienne, Mahadevi.
Quant à son prénom français, Anaïs, il a un rapport avec une littérature qui lui est chère. Anaïs Nin, dont certains textes lui plaisent au point de l'affliger de n'avoir pas su les écrire elle-même, telle la nouvelle magique intitulée La cloche de verre.
Anaïs Nin fut dotée à sa naissance d'une ribambelle de prénoms : Rose, Jeanne, Anaïs, Edelmira, Antolina ; Suzanne avait le choix. Mais Anaïs est si agréable à prononcer, on le suce comme une friandise !
Elle l'a écrit spontanément ce jour tellement lointain où elle remplissait le tout premier dossier pour l'adoption de son enfant, dans le bureau exigu d'un secrétaire bossu, accolé à l'hôpital de Pondichéry dans l'état du Tamil Nadu en Inde du Sud, sur le seuil duquel des religieuses avaient recueilli deux ans
Bien que tous les noms propres aient été changés, les repères masqués, ce seizième roman, Le Double de ton âge, est probablement celui qui tolère le moins de transpositions, de décalages, de transfigurations par rapport au vécu de son auteur.
Anaïs refuse à Suzanne, sa mère adoptive, le droit de connaître ses propres enfants.
À la suite d'une procédure dévastatrice qui navigue entre mensonge et mythomanie, Suzanne fait appel à sa mémoire pour reconstituer leur histoire afin de mieux comprendre ce qui lui a échappé. Cet écrit ondule d'une époque à l'autre au fil des émotions, avec pour toile de fond la beauté fascinante de l'Inde et de l'enfant indienne.
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