Dans les années 1730, les romans-mémoires d'auteurs tels que Prévost, Marivaux, Crébillon ou Mme de Tencin jettent le trouble dans la représentation du sujet, déstabilisant tout ce qui jusqu'alors semblait clair et distinct. L'auteure analyse ces récits écrits à la première personne qui inaugurent une ère de soupçon romanesque. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

Leurs romans-mémoires ont jeté le trouble dans la langue et dans la représentation du sujet, déstabilisant tout ce qui, récemment encore, semblait clair et distinct. Cette génération de romanciers, portée par Prévost, Marivaux, Crébillon ou Mme de Tencin, a donné forme à ces défaillances ou éclipses de la conscience pour façonner une esthétique nouvelle, contredisant l'idéal de clarté du siècle passé. Partant des découvertes médicales, philosophiques et psychologiques de leur temps, ils ont dépeint l'esprit à neuf, ombrageux et labyrinthique dans son rapport à soi, dans des récits à la première personne qui inaugurent une ère de soupçon romanesque.