Quatrième de couverture
Rolando Benenzon, dans son ouvrage « Le jeu du miroir et son obscurité », nous a magnifiquement montré la voie pour un développement maximum de notre dimension créatrice. Perdre ses préjugés, briser les rituels, s'ouvrir à la rencontre avec le fortuit, la différence, l'insoupçonnable, reconnaître le pouvoir de nos erreurs, voilà bien, entre autres, quelques précieuses pistes pour y accéder. Il s'agit ainsi de laisser nos émotions surgir, d'ouvrir nos limites, de retrouver l'équilibre et l'harmonie.
Dans « L'homme du silence et la guerre des gériatriques », Rolando Benenzon interroge précisément cette dimension créatrice qui pourrait bien être mise à mal dans nombre d'institutions gériatriques, du fait d'entraves conventionnelles, de tensions et charges émotionnelles insuffisamment prises en compte dans ces institutions. L'auteur attire également notre attention sur les revers de l'utilisation de l'intelligence artificielle peu encline à la prise en compte individuelle de chaque être au niveau de ses désirs, de ses ressentis, de ses expériences uniques et infimes vécues dans son environnement familial.
Nous ne pouvons que saluer par ailleurs l'implication intime et personnelle de l'auteur. Tout au long d'un récit captivant, il n'hésite pas, d'une part, à nous livrer ses profonds ressentis, sur ce qu'il nomme les limbes gériatriques, sur les personnes qu'il considère comme les « détenus » des maisons de retraites, et d'autre part, il nous offre un récit totalement stimulant, du fait même d'un partage percutant d'authenticité sur ces moments de pleine vérité qui éclatent constamment dans les interrelations entre ce couple et leur enfant adopté. L'auteur, en toute confiance, nous livre ses exigences de choix, et les inévitables jalons posés, dans la croisée des interrelations entre sa propre personne, son épouse atteinte d'Alzheimer, et leur enfant autiste. À lire et à savourer absolument ! Nous sommes là en plein dans « l'acte d'être », loin de tout préjugé, et complètement à fond dans ce que je ressens personnellement de ce qui doit nous animer en tant que musicothérapeute digne de ce nom.
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