Quatrième de couverture
Lire et relire cette anthologie de la poésie médicale française des poètes non-médecins, des régions d'oc, d'oïl, francoprovençale ou d'outre-mer, revient à faire des brasses coulées ondulatoires dans une mer de vers qui auscultent le corps et l'esprit de l'Homme mais aussi les violences et réalités sociales.
Des murmures fiévreux aux silences des guérisons, le florilège de textes propose d'explorer un territoire singulier où le verbe poétique rencontre l'art de soigner.
L'universalité du thème de la poésie médicale présente un panorama représentatif des productions qui, de la période médiévale à nos jours, scrutent les mystères de la chair et de l'âme d'une manière qui oscille entre la subjectivité émotionnelle des perceptions propres au poète et l'objectivité d'une approche parfois plus éclairée et scientifique de la maladie.
À mon père, Jacques, brûlé au dos au 2e degré dans l'enfance, présentant, après le service national obligatoire en Algérie et son mariage, des troubles du rythme cardiaque, une hypertension artérielle, un déchaussement dentaire presque total, une légère mais régulière addiction éthylique et du mauvais cholestérol, décédé le 8 juillet 2000, à l'âge de 65 ans, des suites d'un cancer du côlon devenu métastatique : un an de souffrances.
À ma mère, Annie, présentant des troubles psychiatriques variés non diagnostiqués officiellement (jalousie pathologique, schizophrénie, syllogomanie, cyclothymie, mythomanie, trouble de la personnalité histrionique, épisodes dépressifs) depuis son enfance, guérie d'un cancer du sein à 47 ans, décédée le 10 avril 2025 à 88 ans, des suites d'infections bactériennes, d'oedèmes aux jambes, de l'arrivée de troubles cognitifs (mémoire) puis d'une occlusion intestinale inopérable : trois ans de souffrances.
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