La manade-ganaderia Viret : la Veragua française

Joseph Viret, meunier à Tarascon, a un fils, Paul, né en 1822, qui fonde en 1865 la manade tarasconnaise. Son fils Louis crée la sienne en 1888 avec deux associés sous le nom Viret & Cie. Après des dissensions, Louis en devient l’unique propriétaire en 1907. A sa mort en 1918, son épouse reprend les rênes et obtient en 1924 l’accréditation espagnole et rayonne dans l'univers taurin jusqu'en 1931. ©Electre 2025

Joseph Viret, meunier, demeure rue St-Antoine à Tarascon (Bouches-du-Rhône) et a un fils Paul Amyntor Viret qui naît le 22 décembre 1822.

Ce dernier grandit ainsi que sa manade créée en 1865, qui au fil du temps deviendra la « manade Tarasconnaise », jusqu'à ce que son fils Louis Viret fonde la sienne avec deux amis en 1888.

Le triumvirat : Battailler/Chauffard/Viret fonctionne normalement sous le vocable de Viret & Cie, jusqu'au décès de Chauffard survenu en 1902. A la même date, le jeune fils du défunt qui porte deux prénoms identiques au paternel, s'insère dans le trio avec bonheur pendant une courte durée jusqu'à ce que la séparation soit inévitable pour cause de mésentente sur l'administration de la manade vendue aux enchères publiques en 1907.

Mais le principal pourvoyeur de fonds, Louis Viret, est vainqueur de la « joute », et désormais, il est seul propriétaire de la manade qui porte son nom.

Louis Viret est sensible au fait de savoir que sa manade soit comparée à la première d'Espagne, et que les aficionados l'aient appelée affectivement « la Veragua Française ».

Louis Viret a tenu le haut de l'affiche jusqu'à la première guerre mondiale. Et à la fin de cet épisode au combien tragique, c'est la maladie qui l'emporte en fin d'année 1918 à l'âge de 58 ans.

Alors c'est son épouse, une femme de caractère et très déterminée, qui reprend fièrement le flambeau. En 1924, la ganaderia de la Vve Viret est accréditée par l'Union des Criadores de Toros de Lidia, une puissante entité espagnole.

C'est sûr, Louis Viret « veille » sur sa manade (aux deux disciplines) qui brille de mille feux et porte haut et loin le nom de la ville du roi René. 1931 mettra un terme final à cette saga taurine.

À Mas-Thibert, les Cabanes de l'Etourneau dénommées ainsi étaient un heureux présage, grâce à ce volatile qui a rayonné dans tout le ciel de la planète des toros.