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S'il fallait d'un mot caractériser le propos critique d'Elsa Triolet, celui de générosité conviendrait sans doute le mieux. Il y a toujours, par tradition ou par tempérament, une critique tatillonne et quinteuse, toute rechignée, qui se donne comme la forme la plus achevée de la mondanité. Une critique des coeurs secs. Rien de tel ici. La critique d'Elsa Triolet est celle de l'encouragement, c'est-à-dire du respect par principe du travail d'autrui, de la disponibilité à aimer. Attentive aux plus grands, Barrault, Jouvet, Vilar ou Christian Bérard, elle ne l'est pas moins aux inconnus (et certains d'entre eux sont les grands d'aujourd'hui) des jeunes troupes qu'un concours rassemble à Paris ; le geste premier chez elle est celui de la sympathie. Peu ou pas de préjugés, ni sur les gens ni sur les genres. Le récital de Maurice Chevalier (comme, plus tard, tel show de Johnny Hallyday) vaut comme un grand spectacle, en aucun cas minorisé. Une critique du plaisir qui n'est pas une critique d'humeur.
Non pourtant qu'elle se laisse duper ; le regard est vif, aussi vif à repérer tel rôle, cette silhouette encore, qui va s'appeler bientôt Gérard Philipe, qu'à apercevoir le clinquant ou le creux, le rabâchage solennel et le truquage. Parfois l'erreur, ou ce qui lui paraît relever de l'erreur. Et cela entraîne moins à condamner qu'à interroger ou s'interroger, moins à trancher qu'à proposer un dialogue. Le discours critique est profondément pédagogique en ce sens qu'il exprime la même estime pour la scène et pour la salle, pour les gens du métier et pour le public. Il tend perpétuellement à établir des passerelles entre l'auteur et l'acteur, et les spectateurs. La grande question est là, celle que va bientôt poser Jean Vilar : l'élargissement populaire du public, condition nécessaire d'un théâtre qui soit autre chose dans la cité que le divertissement rituel et élitiste de la bonne société. En quoi elle est, très évidemment, fidèle à une conception de la culture et du monde dont l'exemple de Maïakovski et l'expérience personnelle de la Résistance lui montraient la valeur.
Paru le : 01/01/1981
Thématique : Essais albums sur le théâtre
Auteur(s) : Auteur : Elsa Triolet
Éditeur(s) :
Gallimard
Collection(s) : Blanche
Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Monique Lebre-Peytard
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782070240227
Reliure : Broché
Pages : 328
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 2.3 cm
Poids: 365 g