L'importance de l'animal dans la littérature s'exprime aussi bien par des locutions telles que faire l'âne ou devenir chèvre. Au carrefour de plusieurs disciplines, cet ouvrage montre que si l'animal questionne le philosophe (Heidegger, Derrida), il offre à l'écrivain (Queneau, Tournier, Simin, etc.) le moyen de se peindre lui-même à travers un double totémique. ©Electre 2024
À en croire le conte, il fut un temps où les bêtes parlaient ; mais de leur parole, la mémoire s'est enfuie. Un tel mystère dit assez ce qu'a d'intolérable la frontière qui nous sépare de l'animal, à portée de voix et de caresses, et cependant hors d'atteinte. Et pourtant, lui qui n'a pas de visage nous apparaît souvent comme le détenteur de l'humain. Au point qu'il se demande peut-être si nous ne sommes pas « un de ses semblables qui a(urait) perdu la raison » (Nietzsche).
À partir d'exemples multiples - de Platon à Giono, de La Fontaine à Derrick -, cet ouvrage montre comment, du fond même de leur silence, les animaux engendrent la parole puisque, écrit Gilles Deleuze, seul « un aboiement de chien » ou « un bourdonnement de hanneton » peut faire « piauler la littérature ».
Paru le : 21/10/2010
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Non précisé.
Éditeur(s) :
Ed. universitaires de Dijon
Collection(s) : Ecritures
Contributeur(s) : Directeur de publication : Jacques Poirier
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-915611-63-2
EAN13 : 9782915611632
Reliure : Broché
Pages : 236
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 356 g
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