Quatrième de couverture
Algérie...
Depuis quelques années, a commencé déjà une chasse à l'homme qui a pour objectif l'élimination de tous les intellectuels du pays, surtout les francophones. C'est la phase d'épuration avant l'instauration d'une nouvelle idéologie censée «sortir l'être de ses marasmes quotidiens». Mais la réalité est autre ; il s'agit tout simplement de remplacer une dictature par une autre. Cela rappelle fortement les débuts de la fameuse révolution iranienne.
Il semble urgent, voire nécessaire, de tenter d'expliquer la situation de l'intellectuel en général et de l'écrivain francophone en particulier qui est la cible privilégiée des tueurs fanatiques et autres. Mais l'histoire sanglante récente n'est qu'un tremplin pour remonter le temps et commencer notre investigation depuis la fin des années quarante et le début des années cinquante jusqu'à aujourd'hui. C'est le pot de terre contre les pots de fer... Terrible combat...
Isolé au sein de la masse, ignoré, l'écrivain est incompris et souffre le martyre dans un pays où la culture est reléguée au dernier rang des choses essentielles de la vie de tous les jours.
Comme l'écrivait Tahar Djaout : «Tu parles, tu meurs ; tu te tais, tu meurs... Alors, parle et meurs !». Le chemin est épineux, long et sans issue, mais qu'importe le prix à payer ! «Mourir debout» selon l'expression populaire semble convenir à ce majestueux comportement. L'écrivain demeure «l'éternel perturbateur au sein même de la perturbation» pour reprendre les mots de Kateb Yacine.
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