en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Trois situations sociolinguistiques en Europe sont présentées : l'usage du grec dans les petites villes du sud d'Italie, les rapports entre la langue et l'identité tsigane (rom) et le cas des Pomaks en Bulgarie. Les auteures analysent l'articulation des discours politiques, médiatiques ou encore associatifs contribuant à la patrimonialisation voire à la capitalisation des langues. ©Electre 2025
Le 7 mai 2008, pour la première fois en France, l'Assemblée nationale française inscrit à l'ordre du jour un débat sur les langues régionales visant à transformer l'article 1 de la Constitution française en spécifiant que «Les langues régionales appartiennent à son patrimoine». Aussitôt l'Académie française dénonce une «atteinte à l'identité nationale» et le Sénat refuse l'amendement «surprise». Outre la polémique strictement française entre les défenseurs du multiculturalisme et les défenseurs du centralisme étatique au nom de l'universalisme, on assiste en Europe à une transformation radicale de la conception des langues. Conforme aux préoccupations d'autres organisations internationales comme l'UNESCO ou l'ONU, le Conseil de l'Europe, à travers la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, tend à consacrer une ethno-biologisation des langues, procédé qui institue juridiquement la «patrimonialisation linguistique».
Nouvel enjeu de pouvoir dans l'exacerbation nationaliste, la langue n'a jamais suscité autant de discours et d'actes politiques : est-elle devenue un instrument incontournable pour imposer une autre vision politique qui prend en Europe la forme d'un fédéralisme anti-étatique ? Est-elle devenue un pion dans le grand jeu de la capitalisation visant à assigner les peuples au même (une langue, une culture, un territoire) selon une conception bio-politique afin d'éteindre toute aspiration politique populaire ?
À partir de trois situations sociolinguistiques différentes en Europe, les auteurs portent leur attention sur l'articulation des nouveaux discours politiques, médiatiques, associatifs, etc., visant à la patrimonialisation puis à la capitalisation des langues devenus les faire-valoir de politiques culturelles oeuvrant à la prospérité de structures émergeant d'un système soucieux, avant tout autre prérogative, de sa perpétuation.
Paru le : 03/12/2009
Thématique : Linguistique
Auteur(s) : Auteur : Cécile Canut Auteur : Diiana Bodourova Auteur : Elina Caroli
Éditeur(s) :
M. Houdiard
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-35692-028-7
EAN13 : 9782356920287
Reliure : Broché
Pages : 177
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 15.0 cm
Poids: 300 g