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Pour l'auteur, la déraison domine la société et les rapports au savoir se sont transformés à cause de l'extension du management et des nouvelles technologies. Dans cet essai, il tente de comprendre la rationalisation des sociétés industrielles et le rôle joué par l'université. ©Electre 2024
L'impression que la déraison domine désormais les hommes accable chacun d'entre nous. Que la rationalisation qui caractérise les sociétés industrielles conduise à la régression de la raison (comme bêtise ou comme folie), ce n'est pas une question nouvelle : Theodor Adorno et Max Horkheimer nous en avertissaient déjà en 1944 - au moment où Karl Polanyi publiait La Grande Transformation.
Cette question a cependant été abandonnée, tandis qu'au tournant des années 1980, la rationalisation de toute activité, rapportée au seul critère de la «performance», était systématiquement et aveuglément orchestrée par la «révolution conservatrice» - imposant le règne de la bêtise et de l'incurie.
Tout en mettant en évidence les limites de la philosophie qui inspirait l'École de Francfort, le post-structuralisme laisse aujourd'hui ses héritiers désarmés devant ce qui s'impose comme une guerre économique planétaire et extrêmement ravageuse.
Naomi Klein a soutenu que la théorie et la pratique ultralibérales inspirées de Milton Friedman reposaient sur une «stratégie du choc». L'«état de choc» permanent règne cependant depuis le début de la révolution industrielle - et plus encore depuis le temps où s'applique ce que Joseph Schumpeter décrivit comme une «destruction créatrice», caractéristique du modèle consumériste.
À partir des années 1980, sous l'impulsion de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, l'état de choc technologique a été suscité par un marketing planétaire ne rencontrant plus aucune limite, imposant la prolétarisation généralisée, et détruisant l'économie libidinale : ainsi s'est installé le capitalisme pulsionnel où la destruction créatrice est devenue une destruction du monde.
L'état de choc est ce que le post-structuralisme n'aura pas pensé, principalement en raison de deux malentendus : 1. quant au sens de la prolétarisation (que Marx pense avant tout comme une perte de savoir induite par un choc machinique), 2. quant à la nature de l'économie libidinale (au sein de laquelle Freud, à partir de 1920, distingue la libido de la pulsion).
Paru le : 01/02/2012
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : Bernard Stiegler
Éditeur(s) :
Mille et une nuits
Collection(s) : Essai
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7555-0645-7
EAN13 : 9782755506457
Reliure : Broché
Pages : 355
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.9 cm
Poids: 402 g