L'auteur analyse et dénonce le gouffre qui s'élargit entre pouvoir technologique et éthique et propose un nouvel humanisme. En avant-propos, les répercussions des évènements qui se sont déroulés en Europe de l'Est. ©Electre 2024

Dans cet «Essai» Jacques Darcanges reprend en les développant les principaux thèmes esquissés, il y a près de 20 ans dans son prophétique prologue à «Enchantements sur Rochecorail». Admirateur des Penseurs «généralistes» de l'antiquité, l'auteur renoue avec leurs méthodes d'investigation intuitives et expérimentales dont les synthèses sont à la base de leurs découvertes essentielles, en particulier la théorie récemment démontrée de l'unité alternative de la «monade» Matière - Energie, Essence et Existence. Passant rapidement sur les étapes de la pensée Humaine (âge magique, âge du sacré mythologique, âge des religions monothéistes, puis âge industriel, post-industriel et consumériste), Jacques Darcanges note l'accélération désormais exponentielle de cette évolution au cours des 40 dernières années. Il constate que celle-ci entraîne sans cesse l'élargissement du gouffre séparant désormais Pouvoir Technologique et Ethique, Science et Conscience.

Jacques Darcanges dénonce alors le risque de désintégration tant de notre univers mental que de notre planète du fait de cette entropie croissante dans un contexte de spécialisations réductrices qui nous masquent leur incidence sur les ensembles.

Lentement dépossédé de ses racines qui lui faisaient pressentir les dangers, dépossédé de ses croyances remplacées par les idéologies desséchantes puis le pouvoir des sciences et des techniques l'homme des pays dits «avancés» d'aujourd'hui, parcellisé, destructuré dans son âme et dans sa vie, ayant perdu tout sens transcendantal et abaissé les arts, est devenu uniquement machine à consommer qui ne pense plus qu'au présent. Fustigeant au passage les intellectuels coureurs de modes et les «professeurs de l'erreur» qui ne se sentent jamais responsables, destructeurs de temples sans jamais les rebâtir, l'auteur, dans la seconde partie de son ouvrage, propose les grandes réformes socio-économiques nécessaires pour faire face à ces dangers:

• Recherche d'une éthique et d'une déontologie pour un nouvel humanisme redonnant un sens à chaque existence.
• Limitation de l'augmentation exponentielle de la fourmilière humaine et de ses dévastations prédatrices corollaires.
• Constitution d'un comité d'éhtique mondial regroupant les comités nationaux pour déterminer les limites à l'application industrielle des découvertes sur la génétique et les biotechnologies associées, lorsque celles-ci s'avèrent contraire à la dignité humaine.
• Constitution de comités de surveillance nationaux et d'un comité mondial les regroupant pour la réduction immédiate et le boycott des produits producteurs de CO2 ou d'effets destructeurs sur la couche d'ozone (CFC, etc.).

Sanctions mondiales à l'échelle des gouvernements, pour les pays n'appliquant pas ou refusant d'accepter les accords de sauvegarde.

Rebâtir enfin une école de «têtes bien faites plutôt que bien pleines».

A propos de cet essai dont il avait apprécié le manuscrit Jean-Paul Aron écrivait à l'auteur six mois avant sa mort en l'invitant à le venir voir: «Je vous félicite pour cet ouvrage à la verve authentique à une époque qui a perdu le sens et le goût de la vérité».