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Repenser les biens communs


Un coup de coeur de Mollat

Choisir entre dictature (soviétique) et liberté (capitaliste)...
fut le credo permanent de « Madame » Thatcher, et d'autres, s'appuyant sur la théorie d'Adam Smith (…un bien est mieux géré s'il est approprié) et la modernité juridique occidentale selon laquelle un bien est obligatoirement privé ou public ou…n'appartient à personne (res nullius) et devient donc accaparable par n'importe qui…Ce droit « naturel » de propriété n'a pas de base ontologique, et l'exemple des whigs anglais, de la bourgeoisie post-révolutionnaire ou des privatisations plus récentes le démontre : C'est une construction sociale, culturelle et historique.
Derrière la « dame de fer », et au nom de la démocratie, s'est engouffré le capitalisme agressif, prédateur et mondialisé. « The crime of enclosure » (1), est devenu la règle au nom de la de liberté individuelle…

Elinor Ostrom, prix Nobel d'économie 1989, a rompu le charme discret en proposant une troisième voie : L'accès universel aux biens communs. Face au droit libéral entre les individus, il propose un droit entre les individus et les choses, une autre forme de posséder, axée sur la question centrale de besoin. Mais comment traduire cette pensée économique d'un point de vue juridique, sans passer par l'utopique abolition du concept de propriété ? Car il faut aller aussi au-delà du principe de souveraineté territoriale et redéfinir le concept des droits fondamentaux ancré sur l'individualisme de la modernité occidentale. Le droit à l'eau, l'air, la nourriture, les soins, la connaissance, le patrimoine artistique, internet, les réseaux hertzien, tous ces droits relèvent de l'impératif public : Ils exigent une solidarité entre les vivants, entre les vivants et les morts, entre les vivants et ceux à venir… C'est un véritable défi pour la survie de l'humanité.
En octobre 2012, l'université de ParisVIII a réuni juristes, enseignants, chercheurs pour tenter d'analyser et recomposer ces droits. Le livre, d'accès facile mais rigoureux dans les analyses,
est la compilation des réflexions issues de ce colloque. A lire aujourd'hui car on en parlera obligatoirement demain.


(1) Terminologie employée par la cour suprême indienne en 2011 condamnant une société immobilière qui s'était emparée, à des fins de construction, d'un lac utilisé par la population locale d'abreuvoir à vaches et de réservoir en période de sécheresse.
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Résumé

Une réflexion sur l'inadéquation des théories juridiques héritées du droit romain avec les enjeux contemporains de l'accès aux biens communs et des propositions pour faire évoluer le droit. ©Electre 2025

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Fiche Technique

Paru le : 13/02/2014

Thématique : Droit civil

Auteur(s) : Non précisé.

Éditeur(s) : CNRS Editions

Collection(s) : Non précisé.

Contributeur(s) : Directeur de publication : Béatrice Parance - Directeur de publication : Jacques de Saint-Victor

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-271-08006-6

EAN13 : 9782271080066

Reliure : Broché

Pages : 313

Hauteur: 23.0 cm / Largeur 15.0 cm


Épaisseur: 2.4 cm

Poids: 462 g