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Pour Spinoza, progresser c'est plus profondément apprendre à se conserver. Dans la 4e partie de l'Ethique, apparaît cependant une contradiction avec l'idée de la mort, et ses inquiétantes possibilités de mutation et de transmutation de l'identité. L'auteur en propose une explication systématique et une relecture complète. ©Electre 2025
Au détour de l'ordre géométrique, dans un scolie de la Quatrième partie de l'Ethique faisant suite à l'énoncé de la règle fondamentale qui associe l'utilité du corps humain, et par conséquent le bien de l'individu, à la recherche d'une constance fondamentale dans le rapport de ses parties, surgit un scolie baroque, où passe l'ombre de la mort et qui débouche sur d'inquiétantes possibilités de mutation, voire de transmutation de l'identité : «Il arrive qu'un homme subit de tels changements, que je ne dirai pas aisément qu'il est le même. C'est ce que j'ai entendu raconter de certain poète espagnol qui avait été atteint de maladie et qui, bien qu'il en fût guéri, demeura cependant dans un tel oubli de sa vie passée, qu'il ne croyait pas que les nouvelles et les tragédies qu'il avait faites fussent de lui ; et certes on eût pu le tenir pour un nourrisson adulte, s'il eût oublié aussi sa langue maternelle...»
De ce texte perturbateur et de sa «contradiction» centrale, qui ont semé le trouble chez les commentateurs, François Zourabichvili qui en propose une explication systématique fait le fil conducteur d'une relecture complète des relations qui associent la métaphysique spinozienne à son anthropologie et à sa politique, centrée sur la question de la transformation comme «oubli», voire amnésie d'une forme antérieure, et «imagination», chimérique ou non, d'une nouvelle aptitude du corps. Il démontre ainsi la rigoureuse correspondance qui, d'un bout à l'autre de l'œuvre, associe la question d'une sortie de l'enfance à celle d'une émancipation de l'imaginaire monarchique.
A l'encontre d'une lecture naïvement «révolutionnaire» du spinozisme, surgit alors ce qu'on peut appeler un conservatisme : mais dont le paradoxe est éclatant, car il tend moins à préserver l'état de choses existant qu'à inventer les conditions d'une vraie conservation de soi (neutralisation de la mort et de la servitude).
Paru le : 25/10/2002
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : François Zourabichvili
Éditeur(s) :
PUF
Collection(s) : Pratiques théoriques
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782130525271
Reliure : Broché
Pages : 271
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 1.6 cm
Poids: 385 g