Présente une réflexion épistémologique démontrant le bien-fondé de l'anthropologie et des sciences humaines, en général. Défend la relative fragilité des sciences humaines jugée nécessaire pour progresser dans la connaissance. Démontre également que le monde change et que par conséquent, l'anthropologie évolue et s'ouvre à de nouveaux champs. ©Electre 2024
Cet essai est né d'un agacement, toujours plus vif, ressenti par une anthropologue française qui se veut «ordinaire» devant la vanité des procès intentés à la discipline, et devant les réactions inutilement défensives de certains chercheurs. Quand le «postmodernisme» - américain ou non - «déconstruit» l'anthropologie, ou que telle historienne française crie à «la mort du phénix», ce qui apparaît dans le creux des discours est une représentation des sciences humaines fondée sur un leurre. Plutôt que de répondre sur le terrain du leurre, Sophie Caratini propose une approche épistémologique qui dévoile la faille, et l'assume. Elle s'attache en effet à montrer que c'est justement cette faille qui est nécessaire pour qu'advienne quelque chose de l'ordre de la connaissance dans le domaine des sciences humaines.
Tout texte anthropologique relève d'une expérience vécue de l'altérité, faite d'une rencontre entre sujets appartenant à des cultures différentes. Mais le point de vue «scientifique» qui légitime le statut du chercheur de «terrain» n'est pas tant lié à son regard prétendument «distancié». Il résulte en réalité d'une négociation perpétuelle et d'une lutte intérieure - perpétuellement incertaine - entre l'ouverture et la fermeture de l'esprit.
Paru le : 17/03/2004
Thématique : Anthropologie
Auteur(s) : Auteur : Sophie Caratini
Éditeur(s) :
PUF
Collection(s) : Libelles
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782130540762
Reliure : Broché
Pages : 127
Hauteur: 19.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 1.1 cm
Poids: 145 g
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