Un coup de coeur de Mollat
Devenu sourcier à la cinquantaine, après la rencontre avec son père biologique, lui-même sourcier, Bernard Blancan s'est littéralement pris de passion pour cette pratique ancestrale aux accents énigmatiques.
Pour lui, c'est certain, nous possédons tous la faculté de « sentir » la présence de l'eau : « tout l'art du sourcier, c'est d'accéder à sa part inconsciente, instinctive, ouverte à l'invisible » écrit-il.
Des antiques « gawwab », les creuseurs de puits bédouins, aux sourciers contemporains, ce « qui différencie un sourcier d'une autre personne, c'est sa passion et son expérience » estime Bernard Blancan.
Il consacre la première partie de son ouvrage à avancer des explications scientifiques. Dans cette approche rationnelle il est question de « magnétite », de « cryptochromes » et même de physique quantique. Mais il ne peut s'empêcher de se demander si la science peut tout expliquer et ne manque pas d'invoquer les neurosciences qui sont loin d'avoir livré toutes leurs connaissances sur le fonctionnement du cerveau humain.
Bien entendu, une grande partie du livre est dédiée aux techniques et aux outils liés à la sourcellerie : pendule, tonseur, baguette de coudrier en Y ou en L, sans oublier les différents professionnels de l'eau souterraine (sourciers, puisatiers et foreurs).
Mais ce qu'on aime le mieux dans cet ouvrage, c'est encore la sincérité avec laquelle l'auteur, qui ne pratique aucun prosélytisme, expose son expérience personnelle sur une pratique qu'il considère volontiers singulière mais qui laisse à chacun la liberté de choisir ses propres interprétations. Bernard Blancan nous invite rien de moins qu'à explorer d'autres dimensions de la réalité.
Alors, tous à nos baguettes ?
Agnès Séjournet pour Écolo Info