Quatrième de couverture
«Quelques jours avant de partir pour le Rwanda, j'exprimais, à un de ceux qui nous envoyaient en opération, mon inquiétude au sujet de la carence en effectif du bataillon belge et de son manque total de puissance de teu. Mon interlocuteur me rétorqua, un petit sourire narquois au coin des lèvres : "De quoi te plains-tu, tu vas au Club Med !"»
Ce qui, dans l'esprit des décideurs politiques et militaires, devait être une promenade de santé, se transforma en une indicible tragédie qui hante nos mémoires.
Rwanda : la descente aux enfers est le premier témoignage d'un responsable militaire belge ayant participé, sous le béret bleu de l'Onu, à la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (Minuar), de décembre 1993 à avril 1994. Il y est surtout question du parcours d'un homme, officier de profession, dont la démarche personnelle fut de mettre son expérience militaire au service de la paix, dans un pays africain au tournant de son histoire.
Le cheminement du récit jette un éclairage plus que contrasté sur les réalités de cette mission de paix des Nations unies : le manque de préparation des troupes à leur mission, l'absence totale de moyens humains et matériels pour relever un défi historique, la volonté persistante des responsables à New York de se cantonner dans une attitude défensive malgré des signes évidents que certains préparaient l'apocalypse. Le lecteur est emmené au fil du récit jusqu'aux tragiques événements d'avril 1994 et se trouve lui-même plongé au cœur de la tourmente et de la démesure. Ensuite, l'auteur relate le parcours en solitaire qu'il connaît à son retour de mission, le refus des autorités militaires de débattre de ce qui s'était passé au Rwanda, l'épreuve de son procès devant la Cour militaire et ses démêlées avec les différentes commissions expiatoires qui se succèdent suite au traumatisme consécutif à l'assassinat des dix Casques bleus belges et au génocide rwandais.
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