Un coup de coeur de Mollat
Huit ans après l'assassinat d'Yitzhak Rabin, trois ans après le début de la deuxième Intifada, Shimon Peres dresse, dans son dernier livre Un temps pour la guerre un temps pour la paix, un constat alarmant sur la situation actuelle d'Israël n'épargnant ni Ariel Sharon ni Yasser Arafat. Cependant cet homme d'Etat, prix Nobel de la Paix en 1994, compagnon de première heure de David Ben Gourion, n'a pas oublié le président égyptien Sadate ni le roi Hussein de Jordanie. Il sait qu'il y a des hommes de bonne volonté dans les deux camps et qu'Israël, sans perdre son identité, peut aboutir à une paix durable avec le monde arabo-musulman en misant sur le développement économique dans la région.
S'il est aisé de gagner des batailles militaires, la bataille pour la paix demande encore plus de sacrifices et Shimon Peres sait que cette paix, entrevue à Oslo, est encore possible et pour cela il faut faire confiance à l'homme. " Nos ancêtres avaient une vision de l'homme. Il nous appartient de la réaliser" écrit-il dans les dernières lignes. A défaut de la réaliser, au moins s'en approcher le plus possible.