Chargement...
Chargement...

Prédation et prédateurs

Auteur : Michel Volle

Un coup de coeur de Mollat

En ces temps turbulents, voici une saine étude des prédateurs en costume et cravate.

Le prédateur, celui qui vit de la proie, est partout dans le monde : C'est l'oiseau qui mange l'insecte, le chat qui mange l'oiseau...

Il est très tentant d'appliquer cette loi de la nature à l'économie, mais le libéralisme, tel qu'il s'est installé dans l'économie industrielle au XVIII ème siècle, suppose des transactions équilibrées, or la prédation c'est précisément l'absence d'équilibre, l'absence de choix réciproque dans la transaction. On estime que 10 % de la population est viscéralement prédatrice, que 10 % ne le sera jamais... mais que 80 % pourrait le devenir.

Car la prédation est très variable : dans la petite prédation on trouve l'employé ou le cadre indélicat  qui détourne quelques biens de l'entreprise, le dirigeant de société qui investit en fonction de son intérêt et non pas celui de l'entreprise.

La grande prédation, elle, suppose un réseau : c'est la mafia criminelle, c'est le gouvernement corrompu, c'est la multinationale impliquée dans les affaires d'état, voire dans les guerres...

Cette économie parallèle, estimée en 2006 entre 2 et 5 % du PIB mondial, a explosé en 1975. Avec l'apparition des NTIC le blanchiment facilité s'est ajouté à la corruption, aux rétro commissions, à la surfacturation... Inévitablement, de nouveaux féodalismes sont apparus. Les renards sont entrés dans le poulailler : sous couvert de libéralisme, les partisans du « toujours moins d'état » ont pris le pouvoir politique, économique et médiatique pour remplacer l'économie de l'échange équilibré par une finance débridée de tout contrôle.

Lorsque Jean-Pierre Gaillard et ses successeurs nous abreuvent de « Marchés bien orientés », il hurlent avec les loups en dénaturant la signification du terme originel : le marché, c'est un échange de biens ou de services, rien d'autre ! Les banques, parfois, achètent et vendent des « produits » qui n'en ont que le nom !

Endogène, la prédation l'est assurément. A partir de là, et c'est l'énorme mérite de cet ouvrage, Michel Volle élabore une modélisation de la prédation avec sa nature et ses mécanismes, il l'inclue dans la théorie économique, seule alternative pour pouvoir la combattre et éviter sa consécration institutionnelle : la dérive totalitariste...

Paru au début de l'année mais à lire absolument avant de parler de la refonte du système financier international, faute de quoi la prédation sera toujours aussi dévastatrice et dangereuse...
25,00 €
Chargement...
Livraison à partir de 0,01 €
-5 % Retrait en magasin avec la carte Mollat
en savoir plus

Résumé

Elucide les mécanismes essentiels de la prédation à l'heure de l'économie informatisée et automatisée. La prédation est ici comprise comme relation où l'une des deux parties est en mesure d'imposer à l'autre une transaction sans contrepartie. Elle est à rapprocher de la féodalité et à opposer à l'échange équilibré. ©Electre 2025

Contenus Mollat en relation

Fiche Technique

Paru le : 28/01/2008

Thématique : Essais d'économie

Auteur(s) : Auteur : Michel Volle

Éditeur(s) : Economica

Collection(s) : Non précisé.

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-7178-5458-9

EAN13 : 9782717854589

Reliure : Broché

Pages : 242

Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm


Poids: 450 g