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À l'origine du mot sobriquet (soubz briquet) il y a un coup sous le menton, qui procède
d'une façon de passer l'index sous le menton comme on gratte un briquet. Geste ironique
et moqueur mué par la suite en paroles de dérision. Un moyen de railler, d'écorner une
image en attribuant un surnom.
Les hommes et les femmes de pouvoir, d'hier ou d'aujourd'hui, en sont les premières
cibles. Une manière sans doute de désacraliser la sphère du politique et de sourire des
puissants qui nous gouvernent. Les artistes et les écrivains n'échappent pas non plus à cet
«uppercut» de papier. Rançon obligée de la popularité, c'est aussi un passeport qui sert à
traverser le temps et qui s'inscrit facilement dans la mémoire collective.
Les fantaisistes, humoristes et journalistes satiriques sont les grands pourvoyeurs de
surnoms. Ils excellent dans la fabrication de cette petite caricature verbale qui touche à
l'art populaire du bon mot et au trait cocasse ou cruel qui fait mouche. Réussi, le surnom
fait le tour des salles de rédaction, puis la rue s'en empare et sa fortune est faite !
Construit sous forme de dictionnaire avec, pour chaque personnage épinglé, son surnom
principal suivi généralement des «appellations» secondaires, ce livre renseigne à chaque
fois sur leur origine, les circonstances de leur attribution, et toutes les anecdotes qui s'y
rapportent.
Ainsi, au hasard des pages, on fait la connaissance de La Grande Zohra (le général
de Gaulle), El Gringo (Jean-Pierre Raffarin), M. Bean (Jean-Pierre Chevènement),
l'Impératrice Locomotive (Sissi Impératrice d'Autriche), le Président Téflon (Bill Clinton),
ou encore de la Tortue (Bernadette Chirac).
C'est donc à une promenade sur les chemins de traverse de la grande et de la petite histoire
que convie cet ouvrage, avec comme seuls guides l'humour, l'insolite et la fantaisie.