Quatrième de couverture
À l'étranger, on a beaucoup parlé du "modèle suédois" vu comme une
sorte de laboratoire politico-social, mais la face culturelle, objet du présent
livre, est en revanche largement ignorée. Cet ouvrage composé de huit
essais reliés logiquement entre eux se propose d'éclairer les grands débats
culturels suscités en Suède par les processus ininterrompus de
modernisation depuis 150 ans.
Avec le concept de modernité comme fil conducteur, et en mettant
l'accent sur quelques dates clés (1850, 1900, 1930, 2000), l'auteur fait une
analyse pénétrante de ces débats souvent passionnés et parfois violents qui
ont mis aux prises, à partir d'horizons politiques très divers, optimistes du
progrès et critiques de la civilisation. Enjeux et circonstances ont certes
varié en fonction des contingences de chaque époque, mais un certain
nombre de constantes apparaissent néanmoins - d'où le titre
apparemment paradoxal du livre : Le Moderniste intemporel. Car les
intellectuels qui se sont succédé ont été confrontés au même type de
dilemme : comment vivre dans un monde sans cesse en mouvement où
rien ne semble assuré mais où tout paraît possible ?
D'où la nécessité, souligne l'auteur, de dialoguer avec les acteurs du
passé, de les écouter comme s'ils étaient vivants, bref de penser avec l'aide
de l'histoire. Au fil des pages, nous découvrons sous un jour nouveau des
célébrités comme Strindberg et Heidenstam, nous faisons également
connaissance avec d'autres personnalités moins connues mais non moins
attachantes. Hors des sentiers battus, le lecteur français trouvera dans ce
panorama original ample matière à réflexion.
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