La thèse de l'auteur est que les milieux qui donnent le ton depuis les années 50 (intellectuels, autorités médiatiques) ne cessent de façonner, dans les domaines politique, historique et culturel, comme dans le traitement de l'actualité, un prêt-à-penser tellement constant qu'il inhibe la majorité d'entre nous. ©Electre 2024
La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car sur la scène politique, culturelle et médiatique, tout se passe comme si un petit milieu détenait la vérité.
En 1950, les élites exaltaient Staline. En 1960, elles assuraient que la décolonisation apporterait le bonheur outre-mer. En 1965, elles s'enflammaient pour Mao ou Fidel Castro. En 1968, elles rêvaient d'abolir toute contrainte sociale. En 1975, elles saluaient la victoire du communisme en Indochine. En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour la lumière. En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière. Dans les années 1990, ces mêmes élites affirmaient que le temps des nations, des familles et des religions était terminé.
Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ce discours ont été discrédités, et les faits qui contredisaient l'idéologie dominante ont été passés sous silence. C'est cela, le terrorisme intellectuel. Pratiquant l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat sur les questions qui engagent l'avenir.
Paru le : 26/08/2004
Thématique : Sciences politiques
Auteur(s) : Auteur : Jean Sévillia
Éditeur(s) :
Perrin
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782262021764
Reliure : Broché
Pages : 301
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 2.7 cm
Poids: 406 g
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