Samuel Daliès de La Tour et les frères Landouillette de Logivière contribuèrent, à l'instigation de Colbert et de Seignelay, à la mise en place progressive d'une industrie moderne de l'armement. Leurs domaines d'intervention : canons de fer et de fonte, fers forgés, ancres, armes à feu, toiles à voiles, goudron, fonderies des arsenaux de Rochefort et de Toulon, etc. ©Electre 2024

Maîtres de forges ou maîtres fondeurs, parfois l'un et l'autre, Samuel Daliès de La Tour et les frères Landouillette de Logivière contribuèrent grandement, à l'instigation de Colbert et de Seignelay, à la mise en place progressive d'une industrie moderne de l'armement.

Le domaine d'intervention de Daliès, dont les activités industrielles furent largement diversifiées : canons de fer et de fonte, fers forgés de toutes sortes, ancres, armes à feu, toiles à voiles, goudron..., s'étendit, pour l'essentiel sur huit provinces du quart sud-est de la France ; celui de René Landouillette, qui surpassa tous les maîtres fondeurs de son époque, se limita, pour les canons de fonte, aux fonderies des arsenaux de Rochefort et de Toulon et, pour les canons de fer, aux forges de l'Angoumois et du Périgord devenues, sous son égide, les premières provinces sidérurgiques du royaume.

Ainsi, grâce aux moyens mis en place par la marine, la France fut-elle, à la fin du XVIIe siècle, le premier fabricant et le premier exportateur de canons d'Europe.

"Personnage hors du commun, membre éminent du "lobby Colbert" (Daniel Dessert), Samuel Daliès, dont Jean Peter vient d'écrire la vie passionnante, a été l'une des personnalités les plus marquantes du secteur industriel et financier de son époque. Non moins passionnante du reste a été la vie méconnue des frères Landouillette que l'auteur fait sortir d'un injuste oubli. A travers l'histoire de ces hommes qui ont joué un rôle si important se profile aussi celle d'une sidérurgie et d'une industrie de l'armement en pleine mutation".

Philippe Henrat